viernes, 23 de agosto de 2013

EXPOSITION Guy Lorgeret, Le retour à Betton

« J’aime ce moment où je peux confronter mes objets à un lieu »

Artiste accompli, Guy Lorgeret mêle avec une habileté unique ses arts et l’univers dans lequel il évolue. Sculpture, mais aussi peinture, photographie et vidéo sont ses matériaux pour donner un sens nouveau aux lieux qu’occupent ses œuvres. « J’aime ce moment où je peux confronter mes objets à un lieu. »
Envisager le cadre urbain et naturel comme musée est pour lui l’occasion de donner à ses œuvres l’opportunité d’évoluer aux fils des changements de saisons. « Betton est un site public d’application, proposant une infinité de points de vue à l’installation. Celle-ci s’inscrit dans le paysage et démultiplie la proposition par ses reflets, son mouvement, sa couleur, ses rythmes, sa diversité, ses différences de hauteurs et ses changements de direction. Elle est soumise aux phénomènes aléatoires des caprices de la nature. Ainsi, le lieu s’en trouve transformé jour après jour ».
Humaniste, l’artiste veut interpeller le spectateur dans son quotidien. Piétons, cyclistes ou automobilistes deviennent spectateurs malgré eux de l’œuvre de Guy Lorgeret. L’art s’impose dans un rapport tout à fait particulier. « C’est en se confrontant à ce type d’espace que j’arrive à percevoir la cohérence d’un ensemble et juger de sa valeur. Il faut souvent renouveler l’expérience, recommencer, vérifier l’exactitude des éléments qui constituent le paysage afin de rendre l’action évidente par sa légèreté et sa capacité d’intégration. »
Cet été, Guy Lorgeret s’invite à nouveau au cœur de la ville de Betton.  6 ans après avoir imaginé la traversée d’un peuple migrant d’une rive à l’autre du plan d’eau, il propose une exposition tout aussi originale. Des personnages à bicyclettes élevés à 5 mètres du sol « affirment leur liberté comme un refus de participation à la compétition. »

Installés sur des supports mobiles, ils iront et viendront au gré des vents pour proposer aux Bettonnais une invitation au voyage. Inscrivant ses recherches dans l’éphémère, Guy Lorgeret renoue ici avec l’expérience de l’espace et du cadre urbain dont il a appris « à mesurer les risques, les contraintes et la fragilité. »